Artiste de Québec actif depuis 2004, Zakari Gilbert a présenté son travail dans de multiples salles de sa ville, mais aussi ailleurs au pays et en Europe.
Ses projets sont souvent inspirés des lieux qu’il visite – comme la Russie (Moscographie), la Chine (Imperception) et l’Italie (Mémiroires) –, mais aussi de Québec, dont il défend la préservation du patrimoine architectural menacé, lors de son exposition à l’hôtel de ville (Perte d’horizon).
Il a également agi comme commissaire dans la cadre de son projet de diffusion Zerkalo (« le miroir », en russe), qui lui a permis de présenter au public de Québec une vingtaine de photographes européens au fil des ans, en projection et sur papier (in.visible).
Dans sa démarche, il tient à la pratique photographique dite « de rue », où la spontanéité et l’improvisation jouent un grand rôle. Cette approche, incarnée par des pionniers comme Bresson ou Doisneau, s’ancre définitivement en lui après une classe de maître donnée à Moscou par Gueorgui Pinkhassov (Agence Magnum, Paris), ancien photographe de plateau du grand cinéaste soviétique Andreï Tarkovski.
Il est également important pour l’artiste de se réserver une part de créativité qui va au-delà d’une « simple » captation de la réalité. Selon l’inspiration du moment, la luminosité et les contrastes qui se présentent au cours de ses balades, il tente de faire naître un autre univers – toujours à la volée, sur le terrain, sans post-édition informatique – afin de représenter sur le vif des images que la mémoire pourrait composer en nous à partir de notre vécu.